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    Archive pour mai 2011

    Pieds nus

    Pieds nus

    Nous marchons

    Dans l’ocre et le rose

    D’une nouvelle saison

    A l’intérieur de nous

    Nous sentons une voix

    Qui ne parle pas

    La même langue

    Que les hommes

    Ou alors si peu !

    Ses mots dérobés

    Nous n’en savons pas

    Toujours le sens

    Mais ils nous mènent

    Au-delà des limites

    De la jouissance !

    Lentement

    Des grains de sable

    Bougent sous nos pieds

    Dansant comme

    Des herbes de lumière

    Nous nous reconnaissons

    En murmurant

    Sans tirer

    De leur sommeil

    Les ailes battantes

    De nos corps

    Ni frapper aux portes

    De nos amours violentes !

    Maria Zaki (Sur les dunes de l’aimance, 2011).

    Commentaires :

    El Alaoui Saïd dit :

    27/05/2011 à 11:19

    Encore un poème magnifique!

    Chancelante

    Chancelante comme

    L’aube naissante

    Je te chanterai à l’oreille

    Mon poème couleur miel

    Je ferai couler

    Son sable entre tes doigts

    Sans troubler l’ordre

    Des lignes de ta main

    De temps en temps

    Pour garder ta conscience

    En éveil

    Je répandrai un peu

    De mes larmes

    Sur ton épaule

    Calmement tu me souriras

    Et me laisseras faire

    Comme s’il ne pouvait

    Plus rien nous arriver

    De mal sur terre !

    Maria Zaki (Sur les dunes de l’aimance, 2011).

    Commentaires :

    Houria dit :

    20/05/2011 à 19:42

    J’aime beaucoup ce poème rempli d’images fortes.
    Chère Maria, faire couler le sable de tes poèmes entre les doigts des auditeurs, c’est ce que tu as fait hier soir au Café Littéraire. Bonne continuation !

    Je garde encore en main

    Je garde encore en main

    Un peu de temps

    Pour le rêve

    Là où la course

    Des aiguilles de l’horloge

    Fait trêve !

    Je ne perds pas la nuit

    Ce qui se laisse

    Gagner le jour

    Mais je ne gagne

    Ni de jour

    Ni de nuit

    Une seule seconde

    Qui se laisse perdre !

    Maria Zaki (Inédit, 2011).

    Commentaires :

    bahia dit :

    09/05/2011 à 23:51

    Bonsoir Maria,
    “Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps » Henri
    Michaux.

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    Luc dit :

    07/05/2011 à 19:40

    C’est une façon originale de considérer l’écoulement du temps.