Archive pour janvier 2011
Ne pointe pas ton doigt
Ne pointe pas ton doigt
Sur des signes dérisoires
Dans les plis de ta mémoire !
Ne dis pas :
Souviens-t-en !
Souviens-m-en !
Le “je” empêche le jeu collectif
Et le “moi” peut effacer l’autre
Et dialoguer avec l’ombre
De ses propres murs !
Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).
Commentaires :
bahia dit :
09/02/2011 à 23:04
Bonsoir Maria,
J’ai énormément apprécié ces vers, je trouve que c’est un très joli jeu de mots qui veut dire beaucoup de choses.
à bientôt !
L’océan
L’océan: Vois la coque bleue !
Le ciel : Guette les signes !
Le vent : Reste digne !
Le destin : Fais ce que tu peux !
Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).
Commentaires :
Jacques Herman dit :
26/01/2011 à 13:30
j’aime beaucoup l’immense force qui se dégage de si peu de vers
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24/01/2011 à 14:58
Très beau poème, court et pourtant plein de sens…
S’agit-il de voir
S’agit-il de voir
En sous-regard
Ou d’écouter
En sur-écoute ?
Cela suffit-il
Pour sauver nos sens
Blessés dans
Leur propre veille ?
Et comment fuir
Ce que le cœur a retenu ?
Accompagner de loin
Le silence paradoxal
De la haute mémoire
Ou simplement oublier
De ne pas oublier !
Maria Zaki (Le velours du silence, 2010).
Commentaires :
Maria Zaki dit :
06/02/2011 à 11:10
Je vous en remercie vivement pour votre participation.
Amitiés.
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04/02/2011 à 22:29
je dirai que votre poésie en utilisant les interrogations, en plus de sa qualité, nous fait participer par la réflexion
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13/01/2011 à 18:11
Si la haute mémoire est comme la haute mer, le principe de la liberté devrait y prévaloir…
Tu dis
Tu dis :
Gare au secret
Qui mène à l’oubli !
Je dis :
Gare à l’aveu
Qui éblouit !
Tu demandes :
Que veux-tu ?
Je réponds :
Vivifier ton aimance
Au cœur de mes poèmes
Pour consoler
Sans les guérir
Les roses de sable
Qui errent dans mes veines !
J’aime venir ici
Malgré le grand désert
Pour t’entendre
Toi
Le plus beau des secrets
Vibrer dans l’atmosphère
Pour te retrouver
Mon hôte
Mon autre
Mon moi oublié
Et rentrer dans mon rêve
Familier
Malgré les risées de sable
Mes rivales inéluctables !
Tu dis :
Pourquoi tu regardes le ciel ?
Je réponds :
Le véritable secret du désert
Se capte la nuit
Dans le règne du ciel
Constellé
Où l’on apprend
Dès son enfance
A voir
A agencer
A traduire
Simplement pour
Te découvrir !
Maria Zaki (Inédit, 2011).
Commentaires :
den hall dit :
04/02/2011 à 22:26
je découvre vos poésie.J’aime vos associations de mots et les images originales
” vivifier ton aimance”…très joli
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Jacques Herman dit :
10/01/2011 à 10:18
Un très beau rythme à la lecture à voix haute: une intéressante musicalité.
L’aimance
Aimance. Ce mot, on le trouve rarement, très rarement, dans les dictionnaires, même spécialisés. On dirait qu’il se rend désireux… Peu à peu, au cours des années, ce mot a exercé sur moi un pouvoir extensif. Ses possibilités de notion active et de concept m’ont guidé vers une quête qui ne relève pas que de la littérature, mais se veut une éthique de l’immanence, dans les relations interpersonnelles, ou bien encore dans des lieux de passage et de résistance que vivent les hommes quand ils sont confrontés à la rencontre croisée entre les cultures, entre les pays, entre les sociétés, entre les spiritualités. Bref, la question de l’inter…
J’appelle aimance cette autre langue d’amour qui affirme une affinité plus active entre les êtres, qui puisse donner forme à leur désir et à leur affection mutuelle, en son inachèvement même. Je pense qu’une telle affinité peut libérer entre les aimants un certain espace inhibé de leur jouissance. En cela, elle réclame le droit à l’art et à la pensée dans l’univers si complexe et si paradoxal des sentiments. C’est donc un art de vie, telle qu’elle est et telle qu’elle advient…
Encore faut-il pouvoir penser ce lieu où la jouissance nous fait le don d’un nouvel idiome. L’aimance ne se substitue pas à l’amour en tant que mot et fragment du réel, elle le prolonge, si bien qu’elle est à la pointe de ses apories, qui sont souvent incarnées dans la passion et sa mythologie.
Abdelkébir Khatibi (Poésie de l’Aimance).
J’ajouterais seulement que dans le mot aimance, il y a la notion de mouvance et de dynamique, qui permet de transformer l’attraction affective en un art de vivre la rencontre. Elle s’inscrit donc parfaitement dans la volonté de penser sa vie et de vivre sa pensée.
Maria Zaki
Commentaires :
Bolognini Stéphane dit :
06/12/2011 à 21:36
Bonsoir à vous
Quoique disent les autres sur ce mot qui les dépasse, je le vis à chaque instant depuis le mois d’octobre sans vouloir en décrocher.
J’ai plus que de certitudes concernant ce genre d’amour si rare et pourtant si présent en moi.
Pour un homme, cela peut paraître étrange au début. Ma quête de vérité m’a rendu si curieux et tenace, car, je suis parvenu à ressentir cela pour une personne que j’ai rencontrée il y a 8 ans.
Il y a eu presque 6 ans à vouloir l’oublier mais je n’ai pu en réalité.
En octobre, alors que j’étais en formation en dordogne, je ressentais au fond de moi une pensée agréable pour m’endormir. Elle est revenue par la force naturelle des choses.
Cela a enclenché ce si doux processus.
C’est vraiment sublime. Mais aucun mot ne saurait le définir.
Il faut vraiment le vivre pour le croire. j’en ai oublié la souffrance et ma maladie mentale.
La question demeure : peut-on aimer réellement quelqu’un dans l’aimance?
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01/05/2011 à 20:56
Paul Diel, La peur et l’angoisse (Petite Bibiothèque Payot 78, 1985-1992-2004), p. 152:
‘L’aspect spiritualisant de l’intégration mémoriale est inséparable de son caractère sublimant
qui opère la métamorphose de l’angoisse en aimance.’