Archive pour décembre 2010
Au seuil du nouvel an
Au seuil du nouvel an
Tout vient de l’horizon
De nos vœux
Aussi bien les vents violents
Que le velours du temps
Présence
Fragrance
Et beaux désirs
Je te nomme Aimance
La question est :
Quel sens aurais-tu
Si tu ignorais ton nom ?
Comment sculpter ton souffle
Offert sur un plateau
Semi-transparent ?
Comment protéger
Ta quintessence
Des vagues effleurant
Tes contours à tout moment
Et te mener doucement
Aux contrées lointaines
De l’imagination
Quitte à en revenir
Ou ne pas en revenir ?
Maria Zaki (Inédit, 2010).
Commentaires :
Maria Zaki dit :
01/01/2011 à 15:23
Chère Houria, merci pour tes vœux et bonne année à toi aussi.
Je viens de répondre à ta question concernant l’aimance dans l’article d’aujourd’hui.
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01/01/2011 à 12:09
Bonne année 2011 !
C’est un beau poème Maria, mais pour moi l’aimance est une sorte d’énigme. Je sais que feu Khatibi lui a consacré un travail colossal mais je n’y comprends pas grand chose… Est-ce un état intermédiaire entre l’amitié et l’amour ?
Dans le charme d’une caresse
Dans le charme
D’une caresse
Dérobée à la vue
Je m’oublie sur le sable
Première ivresse :
Reconnaîtras-tu mon rire ?
Jeté à la vague
Il brisera le miroir
Par-delà les heures
Coupées de la mer !
Deuxième ivresse :
Saurai-je me confier à tes mains ?
Entre deux lignes
Le coeur battant
A contredire le temps
Je te chercherai !
Dernière ivresse :
D’un doigt à l’autre
Pourrai-je enfin comprendre
La vague liberté
Faisant flotter nos parfums
Réunis !
Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).
Commentaires :
Jacques Herman dit :
30/12/2010 à 15:24
Une triple articulation qui soutient l’édifice de l’amour à partir d’une simple caresse!
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30/12/2010 à 13:07
Rions à notre heureux sort. À l’amour qui se réveille ! à la pudeur qui s’endort. Victor Hugo (Notre-Dame de Paris)
Amicalement.
Tu me dis : Femme
Tu me dis : Femme
Je crains pour toi
De mes désillusions
De mes rides
Et de mes fins de combat
Parle-moi de toi
De ton corps qui tremble
Comme feuille fraîche
Dis-moi pourquoi
L’écho qui arrive d’Orient
Reprend-t-il tes mots
A chaque fois ?
Je te dis:
Adhère à mon histoire
A mes siècles d’absence
Et tu comprendras !
Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).
Pour devenir un être d’échange et de feu
Pour devenir un être
D’échange et de feu
Ne faut-il pas respecter
Les règles du chant nocturne
Jusqu’aux frontières
De la nuit blanche ?
La veillée est un travail
De longue haleine
Et le croissant de lune
Un chef-d’œuvre
Que l’on tisse en dentelle
Sur un rire ou une larme
Sans forcer la main
Retirée du feu perdu
A la croisée des jours !
Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).
Commentaires :
Lotfi dit :
30/12/2010 à 13:12
Avec tes poèmes, on ressent combien la poésie est avant tout une passion…
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28/12/2010 à 23:47
Très joli poème où chaque mot nous pousse à la réflexion .
Un rêve de liberté
Un rêve de liberté
A bout de plume
Envol du geste d’écrire
Son déroulement
Sur la peau du temps
Rien qu’on ne puisse pas lire
Accroché au mur
Au sommet d’un arbre
Ou par terre !
***
L’encre ruisselle
Un poème fluide
Epouse la route
D’une langue à l’autre
Les yeux des lecteurs
Se déroutent
Devant des mots nus
Des mots à peine nés
Qu’ils courent partout
Dans l’espace
Jusqu’à ciel découvert !
***
Une mer de verbes
Un rivage chorégraphique
A marée haute
Roule la vague
Chargée de dires
Et plonge dans le silence
A mémoire de terre !
Maria Zaki (Le velours du silence, 2010).
Commentaires :
al ali bahia dit :
28/12/2010 à 23:34
Je trouve ton poème très émouvant, il m’a permis de m’envoler pendant quelques minutes dans un rêve de liberté, arrivée à la fin du poème il est difficile de revenir à la réalité !!!!
ton poème donne des ailes!!!
bisous
Courant d’une oasis à l’autre
Courant d’une oasis à l’autre
Je sème les grains de sable
Le long de la route
Pour mieux repérer les traces
De ma mémoire de femme
A la tombée du désert
Mon rêve inlassable
De contourner les failles
Brise à petits pas
Le leurre des frontières
Et je passe par-delà !
Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).
Sur quel plan se joue
Sur quel plan se joue
La quête du bonheur
Qui commence
A notre naissance ?
Le jeu consiste-t-il
A chercher la clé
De notre bonheur
Ou à perdre celle
De notre non-bonheur ?
Depuis le cri originel
Les deux clés se mêlent
Mais ni l’une ni l’autre
Ne manquent de serrures !
Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).
Commentaires :
Jacques Herman dit :
25/12/2010 à 17:22
La clé la plus sûre n’est peut-être pas celle que l’on croit… L’important est de conserver tout le trousseau à portée de main.
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24/12/2010 à 13:27
C’est bien vrai !
Si le hasard nous liait
Si le hasard nous liait
Entre les vagues des dunes
Ne crains pas les sables
Fuyant autour de tes pas
Marche
Sur les traces du jour
Et écoute la nuit
Elle te contera
De belles histoires
Sous les feux complices
D’Alioth, Fecda et Mizar
Qui palpitent dans le ciel
Elle t’apprendra
L’ascension
La descente
Et l’écart entre les deux !
Maria Zaki (Sillages, 2010).
Commentaires :
Jacques Herman dit :
23/12/2010 à 11:14
Ascension, descente et écart, trois mouvements qui sont le support de la vie
Ai-je franchi la porte ?
Ai-je franchi la porte ?
Oui, peut-être
Je me suis délestée
Du poids de mes chaînes
Sous une lune de passage
Effacé l’oubli de mes yeux
Et replanté mon grain de voix
Comment ai-je franchi la porte ?
En suivant un corps pressé
Blotti dans le mien
Qui n’avait plus d’attaches
Autres que les étoiles
Emportant sept épis de blé
Et un vieil olivier
En hommage à mon pays
Il était une fois
Un amour entre lui et moi
Et la porte s’est-elle refermée ?
Oui, le soir où un inconnu
Pleura mon départ !
Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).
Commentaires :
Luc dit :
21/12/2010 à 12:21
Ces derniers poèmes sont à la fois beaux et poignants…
Le vent marin disperse
Le vent marin disperse
Mes voiles dans le vide
Le ciel nu
Au-dessus de la tête
Je me lève
Me redresse
Sans jamais atteindre
La Verticale !
Le passage hors temps
S’opère sans retour !
Les lèvres closes
Je navigue dans l’ombre
Je tente d’inventer
Ma propre boussole
Parmi les effluves salés
De l’autre face de l’eau !
Coulant sans repos
Courant ouragan
Malgré la brisure de
Mon coeur
J’aurai le temps
De me confirmer
Dans l’absence
Ma seule demeure
Après la mer !
Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).